mercredi 30 janvier 2013

Vous avez dit "anonyme" ?


Courage fuyons !


 « N'écoutant que son courage,
qui ne lui disait rien,
il se garda bien d'intervenir. »

Jules Renard

 Au risque de décevoir, le titre de cet article n’annonce pas notre prochaine séance du ciné-club. Je l’emprunte seulement au regretté Yves Robert pour évoquer l’attitude de certains de nos contradicteurs (un en particulier) sur la blogosphère quinocéenne.

"Courage fuyons… le débat", faudrait-il dire pour être complet. De quoi s’agit-il ?

Un donneur de leçons patenté, qui sévit sur d’autres blogs, interpelle régulièrement notre association, dénaturant nos propos, dénigrant notre action. Ce monsieur (ou cette dame ?) signe du nom de « Cassandre ».

Le 27 janvier dernier, il (ou elle ?) nous offrait ce mélange d’attaques perfides – me faisant dire le contraire de ce que j’ai affirmé et calomniant l’activité du ciné-club – et de conseils à bon compte de la part d’une personne dont la seule activité connue est de poster des commentaires anonymes. Pour qu’on en juge, je le reproduis in extenso :

« Le Président de Ciné St Ké dans son blog veut nous faire croire que l'attitude d'une majorité de conseillers va avoir des conséquences funestes sur l'activité de son ciné club et de l'association qu'il préside, viendra ensuite le mauvais sort pour d'autres associations... C'est oublier qu'aujourd'hui une activité de ciné-club est une activité fermée sur elle-même, qui n'aide en rien l'Arletty à être moins déficitaire ...
La bonne attitude aurait été de trouver des animations à partir des films que programme le directeur, sans aller en chercher d'autres qui occasionnent des frais supplémentaires pour la mairie ( via les subventions demandées ) ... On peut aussi insister auprès du directeur pour qu'il choisisse dans les programmations qui lui sont proposées des films qu'on souhaite voir ... Si le festival du documentaire a échappé à Saint Quay Portrieux pour aller à Binic, c'est qu'il faut aussi de l'énergie et de la volonté, pas seulement confortablement croire que parce que la ville possède dorénavant un cinéma tout neuf, tout va venir à elle par l'opération du St Esprit... »

Je pourrais évidemment répondre point par point – et je le ferai si cela s’avère nécessaire -, mais je ne veux pas ici allonger par trop mon propos. Dans un esprit de dialogue et d’ouverture, j’ai proposé sur le même blog (une fois n’est pas coutume) à monsieur (ou madame ?) « Cassandre » de venir débattre des questions qui le (ou la ?) préoccupent tant en intervenant sous sa véritable identité sur le blog de Ciné St Ke.

J’insiste sur l’importance de débattre sous sa propre identité. Il est trop facile de dire n’importe quoi sous couvert d’anonymat (le recours au pseudonyme étant évidemment une forme d’anonymat tant qu’il n’est pas connu de tous). L’anonymat nous ramène aux heures les plus noires de notre histoire. Et, puisque nous semblons avoir affaire à un (une ?) cinéphile, je l’invite à venir prochainement assister à la projection du film d’Henri-Georges Clouzot, Le Corbeau

Oui, monsieur (madame ?) «  Cassandre », un véritable débat démocratique ne peut avoir lieu qu’à découvert, sans masque ni dissimulation. C’est une question de responsabilité personnelle, chacun assumant ses propos et opinions. C’est une question de courage. C’est une question de respect de ses interlocuteurs. Aucune discussion ne saurait progresser utilement si ces conditions ne sont pas remplies.

Malheureusement, notre courageux (geuse ?) interpellateur (trice ?) ne l’a toujours pas compris, préférant, sous couvert du même anonymat, récidiver (le 29 janvier) sur le même blog que précédemment. Je ne résiste pas au plaisir de le citer intégralement, pour que chacun puisse juger de sa présomption et de sa pédanterie, comme de l’inanité de ses arguments :

« Pour se cultiver cinématographiquement point n'est besoin de ciné-club, il faut voir des films, en voir beaucoup, deux ou trois par jour est la bonne dose : tous les amoureux du 7ème art vous le diront . Ensuite, on peut en parler, écrire des articles, faire des comparaisons, des rapprochements et inciter à voir des toiles ... La bonne association est celle qui donne envie de se déplacer au cinéma, qui propose des réductions ... Je serai curieux de savoir combien de fois les Messieurs attaquant Mr Jounent se sont déplacés au cinéma ces derniers jours ... La municipalité ne doit pas se contenter d'avoir un cinéma, il lui faut aussi une politique culturelle. »
On dit que les conseilleurs ne sont pas les payeurs… Attendons maintenant de savoir ce que « Casssandre » va faire pour le 7e art en particulier et pour la politique culturelle de la commune en général.

Patrick Bergaud

dimanche 27 janvier 2013

Un avenir très incertain


Y aura-t-il un ciné-club
en 2013-2014 ?

Jeudi 24 janvier, le conseil municipal devait, entre autres, décider du montant des subventions attribuées aux associations. Ce conseil n’a pu se tenir, le quorum n’étant pas atteint, du fait de l’absence de 17 conseillers sur 23. Il ne m’appartient pas, en tant que président de Ciné St Ke, de juger du bien-fondé de leur attitude, pas plus que de celle du maire. Chacun a ses raisons, et s’en est expliqué par ailleurs. Chacun rejette sur l’autre la responsabilité, et se dit persuadé de son bon droit.
Reste, pour les responsables d’associations – comme d’ailleurs pour tous les Quinocéens – une situation de blocage qui devient, au fil des mois, de plus en plus insupportable.
Ainsi, pour le ciné-club St Ke, que nous animons, nous devrions, dans les jours qui viennent, commencer à travailler sur notre programmation pour la saison 2013-2014. Cela s’explique notamment par les délais, parfois très longs, pour la négociation des droits de projection des films, ou encore par ceux nécessaires à l’annonce de nos séances dans certains supports.
Or, à cette date, nous ne disposons d’aucune des informations essentielles pour aborder ce travail.

-          Nous ignorons quel sera le montant de notre subvention – ni même s’il nous en sera accordé une. C’est évidemment un point décisif dans la mesure où, compte tenu du montant élevé des droits de diffusion des films, seule cette subvention nous permet de proposer des séances de ciné-club à un tarif abordable. Sans subvention, il nous serait tout simplement impossible de poursuivre notre activité. Je n’ose penser que ce soit l’intention d’une majorité de nos conseillers municipaux. 

-        Nous ne pouvons même pas établir un calendrier des dates de projection, faute d’interlocuteur pour ce faire. L’actuel directeur du cinéma n’étant en poste (en CDD) que jusqu’à fin mars, il ne peut évidemment pas s’engager sur un avenir aussi « lointain ». Quant à la DSP qui devrait prendre le relai à partir du 1er avril (sic), on peut, du train où vont les choses, commencer à s’interroger sur sa mise en place effective à la date prévue. 

-          Nous ne savons même pas avec certitude combien de séances il nous sera possible de proposer : 5, 8, 10 ? Les chiffres varient sans que personne, à l’heure actuelle ne puisse nous donner une quelconque assurance. Là encore, chacun sait que la fréquence et la régularité des séances sont des facteurs indispensables du succès et du développement d’un ciné-club.
 
 
Toutes ces raisons conduisent légitimement à s’interroger sur la pérennité de notre ciné-club. Sans vouloir noircir le tableau, il est de mon devoir d’alerter sur cette situation. Je ne suis en effet pas en mesure aujourd’hui de garantir l’existence d’un ciné-club à partir de septembre prochain. Cette éventuelle disparition, nous savons que certains l’appellent ouvertement de leurs vœux, n’hésitant pas pour cela à se répandre en calomnies sur notre compte. Leur détestation pathologique de toute action positive n’a aucun intérêt. En revanche, si nous devions en arriver à cette extrémité, ce sont plus de 150 adhérents actuels – et nous en enregistrons de nouveaux à chaque séance – qui se verraient privés d’une activité qui leur apporte une grande satisfaction, et dont nous recueillons régulièrement les témoignages d’encouragement.

Outre le ciné-club, il faudrait aussi parler de toutes les animations possibles autour du cinéma, que nous avions évoquées par le passé, et qui restent sans perspective faute d’interlocuteurs. Comment, en effet, prévoir un événement à long terme quand il n’y a ni adjoint à la culture ni gestion stable du cinéma avec un directeur installé dans la durée ?
Il faudrait aussi évoquer le festival du court-métrage qui va se tenir en juin prochain à Binic et expliquer pourquoi ce festival ne se tiendra pas à Saint-Quay-Portrieux, comme cela avait été envisagé par ses organisateurs. Il faudra bien, un jour, parler des conditions déplorables dans lesquelles cette manifestation – appelée à se pérenniser au fil des ans – a échappé à notre commune, nous privant des retombées de toutes sortes qu’elle pouvait apporter.

Tout cela conduit à s’interroger sur l’avenir d’associations comme la nôtre à Saint-Quay-Portrieux, et, plus largement sur la possibilité de toute vie culturelle et associative. Car, il ne faut pas s’y tromper, si une association, quelle qu’elle soit, est aujourd’hui touchée, les autres le seront aussi, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre.
Reste à espérer que nous n’en arriverons pas là et que nos conseillers municipaux – TOUS nos conseillers municipaux – sauront rapidement retrouver le sens de l’intérêt général et du bien commun pour mettre fin à cette insupportable dérive avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

Patrick Bergaud
Président de Ciné St Ke

samedi 19 janvier 2013

Ciné-club du 22 janvier 2013

Mardi 22 janvier
20 heures
Cinéma ARLETTY - 22410 Saint-Quay-Portrieux
RASHÔMON
d’Akira Kurosawa
avec Toshiro Mifune
 
Trois hommes s'abritent de la pluie sous le portique d'un vieux temple, Rashômon (La Porte de l’Enfer). Ils évoquent le procès d'un célèbre bandit accusé d'avoir violé une jeune femme et tué son mari, un samouraï, dans la forêt voisine. L'affaire paraît simple, mais les dépositions des témoins devant le tribunal apportent à chaque fois une version différente du drame, et ouvrent autant d'hypothèses, toutes vraisemblables... Qui a tué le mari ? Le bandit Tajomaru, l’épouse, un bûcheron qui passait, ou encore se serait-il suicidé ? La vérité ne percera qu'après de nouvelles révélations surprenantes...
De l’avis unanime, Rashômon est un chef d’œuvre. Lion d’Or au festival de Venise en 1951, c’est le film qui a fait connaître le cinéma japonais en Occident. Il demeure un modèle, tant par la richesse des thèmes abordés que par ses exceptionnelles qualités esthétiques.
Japon 1950 – Drame – N&B – 88 min. – VOST

mardi 1 janvier 2013

Meilleurs vœux à tous


Bonne et heureuse année 2013 aux adhérents et amis de Ciné St Ke.
 
Que la nouvelle année vous apporte joie et bonheur... et beaucoup de plaisirs cinématographiques.

Au nom de l’association Ciné St Ke, je souhaite au cinéma Arletty de retrouver durablement, après les aléas qu’il a connus en 2012,  une gestion stable et cohérente qui concilie harmonieusement l’efficacité économique et la qualité du service et de la programmation. J’espère qu’il contribuera ainsi à développer la culture et le lien social dans notre commune.

 Je souhaite également à notre association plein succès dans ses activités : son ciné-club tout d’abord, qui devient peu à peu notre rendez-vous mensuel incontournable ;  mais aussi, à plus long terme, de nouveaux projets qui accompagneront la programmation commerciale du cinéma. Je ne peux à ce propos que reformuler le vœu que j’exprimais déjà à l’aube de 2012 : « Que 2013 nous apporte le climat de dialogue et de sérénité indispensable à leur éclosion, et les vents favorables à leur essor… »

Patrick Bergaud
Président de Ciné St Ke